Mon expérience de l’approche de la ménopause

C’est vers 35 ans que les premiers symptômes sont apparus. Je me doutais déjà qu’il s’agissait de troubles hormonaux sans faire le lien avec l’évolution naturelle vers la ménopause.

J’ai eu mes règles assez tôt vers 12 ans. Pour faire bref, cela n’a jamais été simple. Elles étaient souvent douloureuses et abondantes. Puis, mes règles duraient 7 jours. Par contre, très régulières avec un cycle plutôt long de 30-31 jours.

Comme j’avais également des douleurs lors de l’ovulation, je connaissais bien mon cycle et lorsque je l’ai voulu, je suis facilement tombé enceinte.

Après la naissance de mon plus jeune, je n’ai plus voulu prendre la pilule, je n’aimais pas la sensation qu’elle provoquait. J’ai su plus tard que c’est probablement la pilule qui a provoqué mon premier gros épisode dépressif à 18 ans.

J’étais donc dans mon cycle naturel à partir de mes 30 ans. Et j’aimais cela malgré les désagréments.

Sont apparues les douleurs aux seins avant les règles. Ma gynéco parlait du SPM (syndrome prémenstruel).

Puis, les acouphènes : aucun lien n’a été fait avec la périménopause. Le terme « périménopause » n’était d’ailleurs pas utilisé ou connu.

Plus tard :

-        Les problèmes de tendons

-        Je me foulais la cheville régulièrement

-        La fatigue

-        Les insomnies

-        Les sueurs nocturnes

-        La prise de poids

Moi, j’attribuais ces symptômes à un épuisement, j’étais en plein divorce, je devais tout reconstruire : trouver un nouveau lieu de vie, trouver un nouveau boulot …

La gynéco me mettait en garde : il faut plus bouger, moins grignoter, attention au cholestérol. Et moi qui n’arrivais déjà pas à passer la journée sans pleurer, sans me sentir complètement dépassée.

Puis sont apparus d’autres symptômes (en plus des autres pour lesquelles aucune solution n’était trouvée) :

-        La mémoire qui flanchait (le brainfog dont parlent les anglophones)

-         Les difficultés à me concentrer

-        Les palpitations

-        Les crises d'anxiété

-        L’irritabilité

-        Les règles de plus en plus abondantes et invalidantes

Je ne me sentais bien que les quelques jours après des règles, avant que tout ne recommence.

Réaction de la gynéco après ma prise de sang : « non Madame, vous n’êtes pas encore ménopausée ». Moi, pourtant, j’étais persuadée qu’une partie de mes problèmes étaient liés à mon cycle hormonal.

Un jour, j’en ai eu tellement marre que j’ai demandé de me faire opérer et de tout enlever. Une hystérectomie.

Cela a un peu effrayé la gynéco (j’avais 48 ans) et elle m’a demandé d’essayer une mini-pilule avant de prendre cette décision radicale.

Ce que j’ai fait pendant 3 mois. Et là, j’étais bluffée. Toute une série de symptômes se sont améliorées (sans pour autant tout à fait disparaître). J’étais d’autant plus confortée dans l’idée de me faire opérer.

En faisant des recherches, j’ai découvert  tout le travail que font le Dr Louise Newson en Angleterre (https://www.balance-menopause.com/) et le Dr Mary Claire Haver aux Etats-Unis (https://thepauselife.com/). Toutes deux sont des ambassadrices pour nous les femmes. Elles sont très présentes sur les réseaux sociaux avec des vidéos Youtube entre autres où elles expliquent bien comment cette ménopause s’installe et comment la plupart des médecins ne sont pas au courant des dernières études et analyses concernant la périménopause.

En gros, une étude sortie fin des années ’90 a été mal interprétée et a lié la thérapie hormonale de substitution (hormones qui aident pendant et avant la ménopause) au cancer du sein.

Cela a été dévastateur pour le traitement des femmes.

Il s’avère aujourd’hui que c’est exactement l’inverse : plus une femme est aidée dans sa transition par un apport d’hormones bio-identiques (les mêmes que nous avons naturellement dans notre corps) plus elle est protégée contre :

-        Les maladies cardiovasculaires

-        Les cancers

-        Le surpoids

-        L’ostéoporose

-        Les problèmes articulaires

-        Les problèmes cardiaques

-       

Il est normal que les premiers symptômes viennent vers 35 ans, soit 10 ans avant l’âge moyen de la ménopause (entre 45 et 55 ans). Et il y a des solutions pour celles qui en souffrent.

10% des femmes n’auront que très peu de problèmes, 10% en souffriront fortement et les autres sont au milieu.

Même si : « Vous savez Madame, la ménopause cela n’intéresse pas grand monde… » (dixit d’un médecin endocrinologue femme), la moitié de l’humanité passe par cette transition. Donc faisons bouger les choses.

Pour la petite histoire, aujourd’hui, je me sens de mieux en mieux. L’opération a été une délivrance. Et j’ai trouvé le cocktail hormonal de substitution qui me convient :

-        Des œstrogènes

-        De la progestérone

-        De la testostérone (et oui, nous les femmes, on en produit plus que des œstrogènes !)

 

J’ai l’impression de revivre, de récupérer ma vie. Juste dommage d’avoir perdu 10 ans à cause d’une méconnaissance des médecins…

Je vous rajoute le questionnaire des symptômes du Dr Louise Newson ci-dessous, bien utile !

 

https://balance-menopause.com/uploads/2022/08/FRENCH-Menopause-Symptoms-Questionnaire-.pdf